Ce mémoire veut montrer quels sont les effets, positifs ou négatifs, de la privatisation de l'approvisionnement en eau potable dans les pays en voie de développement.
A l'aide de six exemples détaillés de privatisation l'auteur met en relief deux effets qui décou-lent apparemment du transfert de l'approvisionnement en eau potable au secteur privé :
Toutefois l'on peut constater que les consommateurs ne sont pas concernés au même égard par cette hausse des prix. Les prix de l'eau potable peuvent même se révéler, dans l'ensemble, plus bas qu'avant la privatisation.
En outre, le mémoire discute la revendication d'un droit de l'homme à l'eau potable et cons-tate qu'un tel droit n'aurait aucune influence sur l'organisation de la distribution d'eau pota-ble. Ensuite vient présenté un modèle servant à classer les différents formes d'approvisionnement en eau dans le continuum des biens des sciences économiques. Cette classification permet de tirer les conclusions suivantes :
Cependant, dans les pays en voie de développement, c'est ce qui ressort également des exem-ples susnommés, l'échec de la politique dans l'accomplissement de sa mission en la matière (monopole d'État) est fréquemment plus marqué que celui du marché (monopole naturel).
Cela dit, la privatisation de l'approvisionnement en eau potable dans les pays en voie de déve-loppement peut en principe être approuvée. Dans ce domaine, l'aide au développement de-vrait donc surtout renforcer les structures de l'État et des autorités réglementaires nationales ainsi que soutenir le renforcement et l'apprentissage des capacités.